Je vous écris de Grignan !

En ces journées caniculaires à Grignan, s’il y a bien une personne qui a tout compris, c’est la Marquise : Madame de Sévigné ! Elle passe ses journées, assise sur la fontaine au centre du village, les pieds dans l’eau et la tête dans les nuages. Elle prend le frais ! Tandis que d’autres lisent de la correspondance de jeunesse, comme celle de Baudelaire à sa mère.

Tandis que d’autres lisent des lettres de soldats tombés à la fleur de l’âge avec en écho la voix et la musique du groupe, Demi mondAine.

Tandis que d’autres lisent la correspondance entre Freud et sa jeune fille, Anna.

Tandis que d’autres voyagent au rythme des lettres échangées entre Annemarie Schwarzenbach et  son ami Claude Bourdet. Souvenez-vous la jeune femme parcourt le monde et vit à toute allure. De 1934 et 1942, elle publie des reportages qui  la mènent sur les routes du monde : d’Istanbul à Persépolis, de l’Europe Centrale à New York, de Lisbonne à Brazzaville, de Madrid à Tanger.

Tandis que d’autres parlent de correspondance de jeunesse,  d’amitié, d’amour et de traversée ferroviaire car le Vertige du Transsibérien, n’est-il pas une grande lettre d’amour ?

Madame de Sévigné reste impassible… tandis que d’autres écrivent et écrivent … des lettres-fleuves ! Car on trouve un peu partout dans le village , au détour d’une place, d’une rue, d’une cour ombragée, des « chambres d’écriture » ! Quelle merveilleuse idée ! Là, une table avec du papier à lettre, de l’encre violette ou sympathique ( ! ), une plume sont à notre disposition… Il n’y a plus qu’à laisser monter l’inspiration ! Une enveloppe et hop !

P.S : Depuis le temps que je vous parlais du Festival de Grignan ! J’y suis et c’est un grand plaisir !

Madame de Sévigné, chers amis épistoliers : mes hommages du soir, bonsoir !