Le Scouëzec, le plus breton des peintres de Montparnasse

Maurice Le Scouëzec ou l’histoire d’un peintre expressionniste qui avait le goût de l’aventure. Cet homme part comme pilotin sur les mers du monde et débarque, en 1917, à Montparnasse. Il a 36 ans et s’installe dans un atelier au 35, rue Delambre. Il peint les femmes et les gens simples, avant de repartir vers des horizons lointains.

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Le quartier de Montparnasse, dans les années vingt, vit une période de pleine effervescence artistique : c’est une vraie Ruche, ils sont tous là ! Les Ballets Russes, Chagall, Stravinsky, Picasso, Modigliani, Van Dongen, Soutine, Foujita. Kiki de Montparnasse apparait sur plusieurs toiles du peintre au grand chapeau.

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De la Coupole à la Rotonde, on retrouve « le groupe des Six », initié par Cocteau et Satie. Radiguet, Marie Laurencin, Apollinaire, Delaunay, Cendrars s’y donnent rendez-vous les samedis … que du beau monde et Le Scouëzec : «  l’homme aux larges épaules », le plus breton des peintres du Montparnasse,  qui mettra le cap vers l’Afrique, Madagascar et posera son sac en 1940, en Bretagne.

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La puissance de ses toiles est surprenante : on retrouve l’ influence des fauvistes et, dans ses aplats destructurés, on perçoit déjà la peinture des années 50. Ses dessins au trait de fusain font penser à Mathurin Méheut, comme le confirme l’écrivain Henry Le Bal qui consacre un livre au peintre méconnu « Le Scouëzec, Montparnasse », aux éditions Palantines. Cette exposition est un aboutissement. Il faut dire que dans les années 80, naît une forte amitié entre le poète et le fils du peintre, Gwenc’hlan qui vient de découvrir dans le grenier familial,  près de trois mille peintures : huiles, aquarelles, dessins : le plus souvent sur papier.

Ce soir, lors du vernissage en présence de Nolwenn, la petite-fille du peintre, face aux portraits de ses grands-parents- Mathilde et Maurice Le Scouëzec- l’émotion était palpable.

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Un exposition à découvrir jusqu’au 21 août à la mairie du VIème arrdt, place Saint-Sulpice, à Paris. Ce jour-là, Mathyeu Le Bal, spécialiste des peintres du Montparnasse des années 20, vous proposera une visite commentée des toiles.

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A propos Gwenaëlle Abolivier

Gwenaëlle Abolivier est Directrice artistique et littéraire, autrice associée à la Maison Julien Gracq. Elle est aussi une voix de France Inter. Formée à l’école de Claude Villers, elle parcourt le monde pendant 20 ans en tant que reporter pour les ondes de France Inter, France Culture et RFI. Elle intervient également sur les ondes de la RTS (Radio Télévision Suisse francophone ). Aujourd'hui, elle privilégie l'écriture littéraire et participe à des revues avec ArMen et Latitude mer. Son écriture littéraire puise ses racines dans le voyage au long-cours et les horizons du monde entier. Elle est l’autrice de récits de voyages et d’anthologies, de textes poétiques et de scénarii ainsi que des livres illustrés pour la jeunesse. Elle anime des ateliers d'écriture littéraire et radiophonique. En 2015, elle séjourne trois mois d’hiver dans le sémaphore d’Ouessant où elle écrit Tu m’avais dit Ouessant qui parait en octobre 2019 aux éditions "Le Mot et le Reste», puis en juin 2021 chez Pocket. Ce récit maritime obtient le Prix Bravo Zulu, 2020. En avril 2022, parait L'invention des dimanches, Editions du Rouergue, illustré par Marie Détrée, peintre officiel de la Marine. En janvier 2022, paraît Marche en plein ciel ( Le Mot et le Reste ) un récit où elle raconte sa traversée à pied des Cévennes dans les pas de R.L. Stevenson. A l'été 2021, elle réside à la Maison Julien Gracq, à Saint-Florent-le-Vieil. En octobre 2021, parait La Fiancée un roman-graphique illustré par Eddy Vaccaro ( éditions Soleil/ collection Noctambule ) Gwenaëlle Abolivier est l’autrice de : *Lettres océanes (Glénat, 2010) *Alexandra David-Néel, une exploratrice sur le toit du monde ( À dos d’âne, 2012) *De Saint-Malo ( Les petites Allées, 2013 ) *Ouessant et quelques éclats de phare ( Les petites Allées, 2018) *Ecrire d’amour à 20 ans ( A dos d’âne, 2014 ) *Le timbre de l’amitié, lettres de jeunesse ( A dos d’âne, 2015) *Tendre est l’écrit ( A dos d’âne, 2016 ) *Vertige du Transsibérien ( Naïve, avril 2015 ) *Te souviens-tu de Wei ? illustré par Zaü ( Hongfei, 2016 ) *Qui a vu Monsieur Corbu ? ( Editions Bernard Chauveau, 2016) *Tu m'avais dit Ouessant ( Le Mot et le Reste, 2019 ) *La Fiancée, (Soleil/Noctambule, 2021) * Marche en plein ciel ( Le Mot et le Reste, 2022) *L'invention des dimanches, (Editions du Rouergue, 2022)
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Un commentaire pour Le Scouëzec, le plus breton des peintres de Montparnasse

  1. BAUDOIN Philippe dit :

    L’exposition consacrée à Maurice Le SCOUEZEC reçoit un accueil chaleureux par tous les visiteurs dont la plupart le découvre.Effectivement à ne pas rater.
    L’exposition ferme ses portes le 28 août (et non le 21).
    Bien cordialement

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